Découvrez les palmiers rustiques

Palmier qui résiste au froid gel rustique

Vous serez sans doute étonné de constater que bon nombre de palmiers résistent aux températures négatives. Leur silhouette élancée, le graphisme des feuilles sont des critères esthétiques appréciés dans les jardins modernes, sans parler de la note exotique qu’ils apportent. Faites votre choix !

Les palmiers à feuilles en éventail

Le palmier chanvre (Trachycarpus fortunei)

Rusticité : -15°

Palmier chanvre - Trachycarpus fortuneiAppelée encore palmier de Chine, cette espèce est cultivée depuis plus de 160 ans en Europe. Elle est native de Chine et Birmanie où elle croît dans des massifs montagneux parfois enneigés. Le Trachycarpus fait partie des palmiers les plus rustiques. Une partie des feuilles meurt à -14°C mais il tolère des pointes à -18°C.
Il dresse jusqu’à 10-15 m de haut un tronc recouvert de fibres brunes, terminé par une couronne de feuilles palmées. Le diamètre des limbes peut atteindre 90 cm de diamètre. Les feuilles âgées forment une jupe grisâtre sous la couronne si elles ne sont pas coupées.

Le Trachycarpus pousse dans tout sol bien drainé et tolère toutes les expositions. Sa culture en pot est possible car son système racinaire est peu profond, il supporte aussi très bien la transplantation. Protégez les feuilles du vent froid quand il est jeune.

Pour aller plus loin : Palmier chanvre : idéal pour le froid

Le palmier nain (Chamaerops humilis)

Rusticité : – 12°

Palmier nain - Chamaerops humilisIl est quasiment le seul palmier européen. Son habitat se situe le long des côtes méditerranéennes et sur les pentes rocheuses marocaines de l’Atlas et du Rif.
Il forme une touffe de plusieurs stipes jusqu’à 3 m de haut. Les feuilles palmées adoptent des teintes très variables allant du vert foncé à l’argenté pruiné, avec des épines sur la base des palmes.

Très tolérant sur le sol (calcaire, sableux, caillouteux…), il accepte toutes les expositions même s’il apprécie une situation chaude et ensoleillée. Il est capable d’endurer des tempêtes de neige, les courants d’air, la pluie.

Il peut vivre indéfiniment en pot avec un rempotage tous les 3 ans et un surfaçage annuel. Fertilisez régulièrement pendant tout l’été. Placez-le dans une pièce fraîche durant l’hiver en arrosant avec précaution. Sa résistance est de -12°C à -15°C.

Pour aller plus loin : Chamaerops humilis : joli petit palmier à cultiver au jardin

Le palmier bleu du Mexique (Brahea armata)

Rusticité : -10°

Palmier bleu du Mexique - Brahea armataSon nom fait référence à la teinte remarquable gris-bleu de ses feuilles en éventail. Il possède un tronc vigoureux, de fort diamètre dès la base, pouvant atteindre 6 m. Sa croissance est lente. Lorsque les bases foliaires tombent, le stipe dessine des anneaux. Après plusieurs décennies, de spectaculaires panicules dorées, de 4,50 m de long, surgissent de la couronne. Comme son nom « armata » l’indique, les pétioles sont armés d’épines, dirigées vers le bas.
Brahea edulis, au feuillage vert clair, a peu d’épines et ses inflorescences sont plus courtes. Ses fruits sont en revanche comestibles.

Plantez-les en situations abritées contre un mur bien ensoleillé, car ils supportent des gelées assez faibles (-10°C, pointes à -14°C). En revanche, ils sont peu exigeants sur le sol mais n’aiment pas les excès d’eau.

Pour aller plus loin : Brahea armata, le palmier bleu du Mexique

Les palmiers à feuilles en arête de poisson

Le palmier abricot (Butia capitata)

Rusticité : -12°

Ce palmier sud-américain possède une élégante silhouette arquée avec de longues palmes vert gris. Le stipe assez trapu atteint 5-6 m de haut et 50 cm de diamètre et son envergure atteint 6-7 m en 12 ans. La base des pétioles épineuse est enveloppée dans des fibres d’écorce. Ses grandes panicules parfumées arborent des fleurs jaunes ou violacées. Les fruits pulpeux rouge orangé, de la taille d’une cerise, s’utilisent pour la fabrication de gelées.

L’enracinement profond du Butia le rend résistant à la sécheresse, mais  il réclame en retour beaucoup de soleil et un sol profond bien drainé. Il tolère des climats très différents, même très ventés, mais craint la neige et des gels à -12°C. Evitez de le cultiver en pot. Arrosez abondamment durant l’été en apportant un engrais azoté de mai à septembre (sang desséché…).

Le coco du Chili (Jubaea chilensis)

Rusticité : -12°

Palmier coco du choli - Jubaea chilensisLe Jubaea chilensis est sans doute le plus résistant des palmiers à feuilles pennées. Il forme un tronc gris, très large jusqu’à 1,20 m de diamètre, rétréci en hauteur chez les vieux sujets.

Sa couronne de feuilles rappelle beaucoup celle du Phoenix des Canaries (moins rustique), un peu plus sombre cependant. Les fruits comestibles sont semblables à de petites noix de coco.
Sa croissance est malheureusement très lente d’où l’intérêt d’acheter de gros sujets.

Plantez-le en plein soleil, en sol profond fertile et bien drainé. Sa résistance au froid et au gel est de -12 à -15°C.

Conseil malin

La transplantation de gros sujets est préférable en juin-juillet et doit être accompagnée d’une garantie de reprise. La croissance est très lente les premières années puis s’accélère. Tout changement provoque un stress chez les palmiers qui mettent alors plusieurs mois à émettre de nouvelles feuilles.

La plupart des palmiers (Chamaerops, Phoenix canariensis, Washingtonia, Trachycarpus) acceptent de pousser sur un balcon et peuvent séjourner dans la maison durant l’hiver dans une pièce fraîche même peu éclairée comme une cage d’escalier. Dans une pièce chauffée, les exigences en lumière sont plus élevées.


Eva Deuffic


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